La hausse des loyers observée par l’étude 2010 de  l’Observatoire des loyers a fait l’objet d’un débat lors de la dernière réunion de la Commission Logement du Parlement régional bruxellois. La question du lien entre les augmentations et la présence d’immeubles inoccupés était posée. Malheureusement, l’étude ne permet pas de tirer des conclusions à ce sujet. Par contre, elle est riche d’enseignements qui m’inspirent plusieurs pistes d’action.

Ce sont principalement les loyers les plus bas qui ont augmenté entre 2008 et 2010 ; les 25% des loyers les plus bas ayant crû de 10%. Cette évolution, frappant d’abord les plus petits loyers, est préoccupante. Les travaux de l’Observatoire des loyers ont eu pour objectif essentiel, depuis le début de la législature, d’établir et d’actualiser la grille des loyers de référence du marché locatif, après consultation des représentants des locataires, propriétaires et des partenaires sociaux. Ces loyers de référence n’ont pas vocation à être des loyers abstraits mais des loyers réels qui reflètent les valeurs du marché : il a d’abord fallu dégager les facteurs qui entrent en compte pour la détermination du loyer (nombre de chambres, superficie, localisation, etc.) puis, à chacun de ces paramètres, associer une valeur pécuniaire.

Résultat : désormais, on pourra donner un loyer « pertinent » (c’est-à-dire, conforme aux tarifs pratiqués sur le terrain) pour tel type de bien, avec telles caractéristiques, dans tel quartier, etc. Cette étape est importante dans la perspective d’un encadrement des loyers. Je viendrai d’ailleurs avec des propositions concrètes sur ce thème très prochainement.

Lors du débat qui s’est déroulé en commission, un autre point essentiel à mes yeux a été évoqué: la lutte contre les logements inoccupés. J’ai apporté quelques précisions sur les difficultés notamment administratives que nous rencontrons pour créer le service appelé à intensifier la lutte contre les logements inoccupés. Heureusement, les choses évoluent enfin puisque l’administration m’informe qu’un comptable néerlandophone a pu être trouvé par mobilité interne et que les interviews pour les autres postes sont en cours.

Cependant, la lutte contre les logements inoccupés passe également par des propositions concrètes plus pro-actives. C’est ce que nous faisons notamment en lançant un appel à projet pour la reconversion de bureaux vides en logements ou en lançant une étude-action pour corriger le phénomène des logements vides au-dessus des commerces.