Ce matin, j’ai eu le plaisir (gourmand) de dévoiler le plus grand train au chocolat au monde (34 mètres de
long!), qui restera visible ces 3 prochains jours dans le hall central de la gare du Midi. C’est le maître chocolatier Andrew Farrugia qui a relevé ce défi pour figurer dans le Guinness Book des Records. Un événement qui marque le début de la Semaine du chocolat.

Pour plusieurs générations de voyageurs, arriver à Bruxelles a longtemps été synonyme de chocolat. Les moins jeunes d’entre nous s’en souviennent encore, dès que l’on sortait de la gare du Midi, l’usine Côte d’Or située rue Bara, juste devant la gare nous accueillait. L’odeur si particulière du chocolat venait immédiatement rappeler à nos narines que la Belgique est le pays du chocolat.

Bruxelles est connue dans le monde entier pour son savoir-faire en matière de gastronomie, en ce compris pour son chocolat. Une activité économique particulièrement importante quand on sait que la Région de Bruxelles-Capitale compte 32 entreprises spécialisées dans le travail du cacao, la production de chocolat et de produits de confiserie. De plus, 850 emplois sont occupés chaque jour dans ce secteur. Par ailleurs, la Région répertorie plus de 250 commerces spécialisés dans la vente de chocolat, pâtisseries et autres produits dérivés. A côté des marques les plus connues, de véritables artisans comme Laurent Gerbaud, Pierre Marcolini, Jean-Philippe Darcis et d’autres continuent à renouveler l’art de la chocolaterie. Leurs créations chocolatées sont autant de chefs d’œuvre qui donnent au chocolat des airs de haute couture. L’année de la Gastronomie constitue donc une magnifique opportunité pour mettre en avant ce secteur en constante évolution.

Le chocolat est certainement l’un des plus grands ambassadeurs gastronomiques de notre pays et certainement le souvenir numéro 1 des milliers de touristes qui viennent à la découverte de Bruxelles.

Il est donc essentiel pour les décideurs publics d’avoir à cœur de soutenir le développement des activités liées au chocolat, que ce soit par sa promotion mais aussi par la formation des futurs professionnels du secteur. C’est donc avec cette idée en tête que nous avons aussi encourager d’autres initiatives en lien avec le chocolat avec les instituts de la Cocof.

Et les exemples ne manquent pas. J’en veux pour preuve les caraques mises au point par les instituts d’hôtellerie et de cuisine de la Cocof et de la VGC dans le cadre de cette année à thème. Pendant ces derniers mois, vous avez sans doute déjà eu l’opportunité de découvrir les trois saveurs qu’ils ont développé spécialement pour cette occasion avec des goûts typiquement bruxellois (spéculoos – kriek – poire).

Mais pour conserver l’excellence de nos instituts en matière de formation des futurs maîtres chocolatiers de notre pays, nous avons également tenu, sous cette législature, à équiper nos écoles des instruments les plus performants possibles. Avec mes collègues Benoît Cerexhe, Ministre bruxellois de l’Economie et de l’Emploi et Jean-Luc Vanraes, Ministre-président de la VGC en charge de l’Enseignement, nous avons doté l’Institut Emile Gryzon (Cocof) et Elishout (VGC) de trois machines uniques pour traiter le chocolat. Ces machines permettent d’enrober et de remplir des pralines. Cela permet aux étudiants de l’enseignement technique et professionnel d’optimiser leur apprentissage pour devenir chocolatier. Ces outils s’inscrivent pleinement dans le projet d’une alimentation durable que nous comptons développer. Elles permettent en effet de réaliser des pralines « longue conservation » sans utilisation d’additifs.

Pendant toute cette semaine, le chocolat sera à l’honneur. Et c’est amplement mérité. Les différentes animations et activités qui seront organisées donneront, j’en suis sûr, l’eau à la bouche et nous ferons redécouvrir le talent de nos maîtres chocolatiers.
Le chocolat belge est reconnu mondialement, notamment grâce au goût raffiné du beurre de cacao d’excellente qualité utilisé par les
chocolatiers. Depuis 2003, l’Union Européenne a décrété que le beurre utilisé pour la fabrication du chocolat pouvait contenir jusqu’à
5% de matières grasses végétales, telles que l’huile de palme. L’ajout de tels ingrédients pouvant nuire à la qualité du chocolat, les chocolatiers belges ont décidé de rester fidèles au beurre 100%cacao. Et c’est cette approche qui vaut au chocolat belge d’être reconnu bien au-delà de nos frontières !