sdf3A côté de l’allocation de relogement de la Région de Bruxelles-Capitale qui permettra d’aider 5000 ménages en 2014, l’expérience-pilote « housing first » permettra d’apporter une réponse durable aux personnes sans domicile fixe.

Avoir un toit, pouvoir se loger dignement et surtout jouir d’un véritable domicile, constitue souvent la porte d’entrée du processus de réinsertion dans la société pour les personnes sans domicile fixe. Soutenir ces femmes et ces hommes qui n’ont pas été épargnés par les vicissitudes de la vie est un engagement que doivent prendre tous les niveaux de pouvoirs dans notre pays. En ma qualité de Secrétaire d’Etat bruxellois au Logement, je salue la mise en place du dispositif « housing first » mis en place par le Gouvernement fédéral. Ce dispositif soutenu par la Secrétaire d’Etat en charge de la Lutte contre la pauvreté, Maggie De Block, offre une réponse concrète aux besoins de ces personnes et les accompagne dans leur projet de réinsertion en leur procurant des logements.

Parce que le droit au logement est un droit consacré dans la Constitution, il est nécessaire d’en faire une réelle priorité partagée tant par les Régions que par l’Etat fédéral. A cet effet, j’estime que ce nouveau dispositif fédéral pourra certainement s’intégrer dans une stratégie globale sur laquelle la Région bruxelloise se penche depuis le début de la législature et qui a déjà permis de déboucher très récemment sur la mise en place de l’allocation de relogement adoptée en juillet dernier.

Cette allocation permet à un public fragilisé – notamment les personnes sans domicile fixe – d’accéder et surtout de conserver un logement à long terme. Environ 5000 ménages au total bénéficieront de ce dispositif chaque année pour lequel le Secrétaire d’Etat au Logement a obtenu un budget de 9 millions €.

Cette mesure revoit en profondeur le mécanisme des aides au déménagement qui existaient précédemment en Région bruxelloise en l’étendant à des publics qui ne pouvaient prétendre auparavant à cette aide: les personnes sans logement au sens large. Grâce à ce dispositif bruxellois, les victimes de violences conjugales, les sans-abris, les personnes qui quittent une maison d’accueil ou un logement de transit, bénéficieront désormais d’un soutien financier régional pour les aider à accéder à un logement décent.

Cette allocation de relogement qui entrera en vigueur le 1er janvier 2014 comporte deux volets :

  • une allocation de déménagement (accordée une fois et variant en fonction du nombre de personnes à charge (de 800 à 1040 €)
  • et/ou d’une allocation loyer qui vise à couvrir la différence entre le loyer à payer et 1/3 des revenus du ménage. Elle sera néanmoins plafonnée et variable en fonction du nombre de personnes à charge (de 155 € à 233 €). Elle sera attribuée pour une période de cinq ans, renouvelable une fois pour une même durée à 50% de la somme (si les conditions d’octroi sont toujours remplies). Pour les personnes de plus de 60 ans ou handicapées, elle sera octroyée à durée indéterminée.

Le phénomène du sans-abrisme, est une problématique sur laquelle il faut se pencher tout au long de l’année, et pas uniquement durant les mois d’hiver, en proposant des solutions durables. Des dispositifs tels que l’allocation de relogement menée par la Région de Bruxelles-Capitale ou « housing first » mené par le fédéral vont dans ce sens. Si l’expérience menée par le Gouvernement fédéral s’avérait concluante, j’espère que celle-ci sera poursuivie et amplifiée.