gesuokQuelques jours après l’expulsion du Couvent du Gesù ordonnée et exécutée par le Bourgmestre de Saint-Josse, j’ai fait le point en Commission du logement du Parlement bruxellois sur les propositions de relogement temporaire et d’accompagnement dégagées par la Région. Ces moyens concrétisent les engagements que j’ai pris pour venir en appui de la commune de Saint-Josse, chargée du relogement des occupants du Gesù. A cette occasion, j’ai également rappelé précisément l’historique de ce dossier et le partage des responsabilités découlant directement des compétences des différents acteurs.

Depuis le mois de septembre, j’ai manifesté auprès de la Commune de Saint-Josse ma disponibilité à participer à une solution coordonnée entre les différents acteurs publics, qui détiennent chacun une partie de la solution. Ces différentes propositions visaient à éviter une expulsion des occupants sans qu’une solution complète en matière de relogement ait été trouvée. Si je continue de penser que d’autres solutions à l’expulsion pure et simple étaient possibles, permettant au moins un relogement progressif et largement concerté, il me semblait important – vu les circonstances d’urgence découlant de la décision d’expulsion prise par le Bourgmestre dans le cadre de ses compétences exclusives – de concentrer nos efforts sur les ménages expulsés. Je le fais en apportant mon soutien à la Commune de Saint-Josse, qui est dans l’incapacité matérielle de trouver des solutions de relogement pour autant de personnes sur son seul territoire.

Aujourd’hui, les pistes de relogement et les engagements pris par la Région en date du 25 octobre se concrétisent. Concrètement, les premières familles pourront être relogés d’ici la fin de la semaine. Avec l’aide du Fonds du Logement, du Foyer Forestois et de logements de transit identifiés auprès des communes de Watermael-Boitsfort et Molenbeek, la Région propose 12 logements, soit des solutions de relogement temporaires pour 40 à 50 personnes. Ce sont des relogements temporaires, d’une durée approximative de 4 à 6 mois, au cours de laquelle un accompagnement social intensif sera apporté via des associations financées par la Région, dans l’espoir de permettre la mise en place d’une solution d’insertion et de relogement pérenne à l’échéance de ce délai.

Je tiens malgré tout à être clair sur ces possibilités de relogement. Il s’agit bel et bien, comme je l’avais annoncé, de solutions temporaires valables à moyen terme. Il n’est pas possible pour les opérateurs régionaux et les sociétés de logement social d’octroyer des logements aux ménages du Gesù au détriment des nombreux ménages régulièrement inscrits sur les listes d’attente du logement social et qui attendent depuis parfois plusieurs années un logement public auquel ils ont droit. Il faut rappeler, à cet égard, que le premier problème de la plupart des ménages, très précarisés, du Gesù est que leur situation administrative ne leur donne pas accès – du fait des dispositions européennes et fédérales – à une aide sociale ou aux dispositifs publics d’aide au logement, ce qui les contraint à des solutions précaires, sans que la Région ou les communes bruxelloises disposent de solutions à cet égard, en dehors de solutions ponctuelles et exceptionnelles.

L’ensemble de ces solutions de relogement ont été communiquées au Bourgmestre de Saint-Josse, qui est chargé de coordonner le relogement des familles expulsées par le biais du centre de crise qu’il a mis en place.

Pour lire la réponse complète fournie en Commission:
Occupation du Gésu interpellation FR