DSC_0049Ce mercredi 4 décembre 2013, dans le cadre du Plan Régional du Logement, aux côtés de Jean-Luc VANRAES, Président du CPAS d’Uccle; Thomas RYCKALTS, Président de la Société du Logement de la Région Bruxelles-Capitale (SLRB) et Marianne GUSTOT, Présidente de la Société Uccloise du Logement (SUL), j’ai posé la première pierre du tout premier chantier de logements passifs à proximité de la plaine du Bourdon à Uccle. Il s’agit du projet Moensberg qui compte 44 nouveaux logements – 34 logements sociaux et 10 logements de transit locatifs – qui s’inscrivent dans l’esprit du quartier constitué de petits immeubles.

Ce nouveau projet a fait l’objet de plusieurs rencontres avec les représentants des habitants et respecte strictement les prescriptions, très restrictives, du Plan Particulier de l’Affectation du Sol (PPAS). Le projet initial qui comptait au départ 106 logements a été contesté par des associations de riverains. C’est pourquoi un nouveau projet revu et corrigé en profondeur a été élaboré. Une nouvelle demande, parfaitement conforme au PPAS, a été établie en dialogue avec le CPAS, propriétaire du terrain, et les riverains. Ces derniers ont proposé un contre-projet. C’est ce contre-projet qui a d’ailleurs largement inspiré le nouveau projet.

Le projet proposé s’inscrit dans l’esprit du quartier constitué de petits immeubles, de 3 ou 4 niveaux, majoritairement mitoyens, comportant des logements d’une à quatre chambres. Leur gabarit et les matériaux utilisés correspondent en outre à l’état existant du voisinage. Les personnes à mobilité réduite (PMR) ne sont pas oubliées. Tous les logements situés au rez-de-chaussée des immeubles sont accessibles aux personnes moins valides et deux logements sont entièrement adaptés.

Au niveau de la performance environnementale, le projet répond aux normes du standard passif : chaudières collectives, chaudière à condensation, production d’eau chaude centralisée, combinée au chauffage, utilisation de l’énergie solaire comme système complémentaire, système de récupération de l’eau de pluie, double flux avec récupération de chaleur, entre autres.
La construction de ces logements sociaux à échelle humaine et la création d’une entité urbanistique moderne et durable sont à l’origine de la démarche architecturale de ce projet. C’est dans ce sens que la recherche s’est engagée pour le choix d’implantation mais aussi pour les matériaux ou les techniques d’exploitation.

Le montage du Plan Régional du Logement prévoit pour ce projet que la Région de Bruxelles-Capitale finance le chantier. La prise en charge de la maîtrise d’ouvrage est gérée par la SLRB. Le terrain est une propriété du CPAS d’Uccle. La gestion des logements sociaux est confiée à la Société Uccloise du Logement (SUL), celle des logements de transit est confiée au CPAS d’Uccle.

Je n’insisterai jamais assez sur la nécessité de produire du logement social dans une commune comme Uccle. N’en déplaise à certains esprits chagrins qui ont l’habitude de s’opposer systématiquement aux projets de construction de logements sociaux et qui permettent plus de mixité sociale. Le Plan Logement apporte des réponses concrètes face à une urgence sociale que personne ne peut nier. Les attentes sont importantes et chaque commune doit jouer son rôle.

Face aux nombreux défis (démographique, social et environnemental) auxquels doit faire face la Région bruxelloise, il est essentiel de placer le logement au premier plan des priorités du gouvernement bruxellois. En effet, de plus en plus de Bruxellois éprouvent des difficultés à trouver un logement dans la mesure de leurs moyens. Pour une femme seule avec enfants, le loyer représente parfois plus de 50 % de ses revenus. Cela ne laisse plus grand chose pour se nourrir, se vêtir ou assurer l’éducation des enfants. C’est pour apporter une réponse à ces femmes et ces hommes que nous avons construit et mis en œuvre tous les jalons d’une réforme en profondeur du secteur du logement axée sur la bonne gouvernance et la transition énergétique.

Il a donc fallu œuvrer pour concrétiser le droit à un logement décent pour tous les Bruxellois, en n’oubliant jamais les personnes les plus précarisées (familles monoparentales, personnes handicapées,…), en diversifiant les réponses publiques, tout en travaillant à la transition écologique du logement social pour permettre aux locataires de réaliser d’importantes économies d’énergie.

En matière de « logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale », le taux de l’emprise publique sur le parc du logement à Uccle s’élève actuellement à 5.95% (15e sur 19 communes). On est loin de l’objectif des 15% et en-dessous de la moyenne régionale (13,51%). Mais Uccle a pris ses responsabilités : la Commune, son CPAS et les sociétés de logement social qui sont actives sur le territoire ucclois, se sont positionnés comme des partenaires de la Région dans la lutte contre la crise du logement. Et de préciser : « Il est essentiel de travailler dans les communes comme Uccle où les loyers sont très élevés afin de permettre au plus grand nombre, d’accéder à un logement décent et de qualité.

Grâce à la bonne collaboration avec la Commune et le CPAS, le Plan Régional du Logement avance bien à Uccle. Après le chantier à la plaine du Bourdon (34 logements sociaux, 34 logements moyens, salle de quartier), le projet Polders (41 logements moyens) récemment inaugurés, et le projet Moensberg, d’autres projets sont sur la table à dessin (cité jardin Homborchveld, Chaussée Saint-Job, Chaussée d’Alsemberg et plateau Avijl).