J’étais la semaine passée en débat face à Johan Van Den Driessche de la N-VA dans le cadre du débat Brussel Leeft! Dans la salle du Beursschouwburg, plusieurs dizaines de Bruxellois avaient été réunis à l’initiative du collectif Wij Brusselaars pour assister à ce face-à-face qui m’opposait à la tête de liste du parti nationaliste flamand. Cette formule très dynamique d’organisation du débat nous a permis de confronter nos points-de-vues diamétralement opposés sur une série de thématiques essentielles pour les Bruxelloises et les Bruxellois: l’amélioration de la qualité de vie, le logement, l’enseignement et la dualisation de la ville.
Face aux projets de la N-VA qui tente de diviser les Bruxellois sur base de leur appartenance linguistique, j’ai saisi cette occasion pour rappeler notre ambition pour Bruxelles. Mon projet est avant tout un projet pour tous les Bruxellois, un projet qui rassemble francophones et néerlandophones et offre à chacun les mêmes droits pour faire face aux défis de notre Région. Nous habitons une même ville, partageons des loisirs et des lieux communs. Nos enfants grandiront dans une même ville, serons confrontés aux mêmes défis à la sortie de leurs études. Mon projet pour Bruxelles n’est pas celui de la N-VA.
J’ai en effet été assez heurté par la vision caricaturale que mon adversaire de la soirée entretient sur Bruxelles. Aux yeux de la N-VA, qui est favorable à la création de sous-nationalité à Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale n’est pas une Région à part entière. Bruxelles serait, à leurs yeux, comme un enfant que la Flandre et la Wallonie doivent tenir par la main. C’est une vision que je ne peux accepter.
Sous cette législature Bruxelles a été réformée, refinancée, renforcée. Ces acquis sont une réelle opportunité pour Bruxelles qui nous permettra d’améliorer le quotidien des Bruxellois. Les cinq dernières années ont sans doute été un pivot dans l’histoire de notre capitale. Il y a un avant et un après : La Région a obtenu les moyens pour corriger son sous-financement, son autonomie constitutive. Elle est désormais devenue adulte, une Région à part entière respectée par les autres entités fédérées.
Si Bruxelles a obtenu toutes ces avancées, ce n’est certainement pas grâce à la N-VA qui a préféré fuir les négociations. Bruxelles en tant que Région à part entière, ça ne leur plaisait pas. Bruxelles justement financée, pas davantage.
De nombreuses réformes intrabruxelloises permettront d’améliorer l’efficacité de la Région et les acquis de la 6ème réforme: un juste financement de Bruxelles, la fusion des sociétés de logement social, le transfert de compétences des communes vers la région pour davantage de cohérence, le transfert de compétences des commissions communautaires vers la Région, l’accueil de nouvelles compétences du fédéral,…
Nous pouvons encore aller plus loin sur le plan des réformes pour renforcer l’identité bruxelloise: par la création d’écoles bilingues à Bruxelles, en rendant possible la création de listes bilingues en Région bruxelloise, en supprimant les commissions communautaires et transférer leurs compétences vers la Région.
Dans ces changements profonds de la Région Bruxelloise, les écologistes ont eu un rôle prépondérant. A travers notre action, convaincu qu’il faut de l’ambition pour Bruxelles, les Écologistes ont gagné en crédibilité auprès de leur partenaire et ont montré leur efficacité à apporter des réponses concrètes aux enjeux de Bruxelles.
Tout n’est pas rose pour autant. Bruxelles est confrontée à d’immenses défis en matière de logements, d’emplois ou de mobilité. J’ai grandi et je vis dans cette ville. Beaucoup de choses restent à faire en matière d’emploi ou de mobilité par exemple, en logement aussi. Ce sont des défis auxquels nous devrons encore nous atteler dans le courant de la prochaine législature.
Mais Bruxelles change de visage et prend son destin en main. Bruxelles est aujourd’hui citée en exemple à l’étranger. Bruxelles sait faire entendre sa voix.
Au cours du débat, les spectateurs pouvaient donner leur opinion sur une série de propositions avancées par plusieurs associations telles que BRAL, le RBDH ou Bri(K. Elles exploraient toutes une série de pistes pour rendre la ville plus agréable et plus accueillantes.