Article dans Le Soir du lundi 7 décembre 2009 rédigé par le journaliste François Robert

Christos Doulkeridis dégage 150.000 euros pour la construction d’un centre de technologies avancées au Ceria. Les différentes sections du centre fourniront un équipement performant aux enseignants et étudiants. Le ministre entend revaloriser les métiers de la bouche.

On l’ignore souvent, mais la Cocof (Commission communautaire française), joue un rôle considérable en matière d’enseignement à Bruxelles. Un héritage de l’ex-province du Brabant. Elle finance et gère, en tant que PO (pouvoir organisateur) une série d’établissements secondaires et supérieurs, souvent orientés vers les filières techniques. Plus de 4.000 jeunes (un chiffre qui progresse) suivent ces filières. A peine moins prestigieux que les universités, certains établissements de renom, dont l’institut Emile Gryzon, sont rassemblés (6 sur 11) sur le campus du Ceria, à Anderlecht.

C’est là que doit s’ériger le futur CTA (centre de technologies avancées). Une volonté gouvernementale puisque celui-ci vient de dégager, à l’initiative du ministre Christos Doulkeridis, une tranche de 150.000 euros (sur 450.000) afin de financer la construction du CTA. Celui-ci permettra aux profs et aux étudiants de la filière horeca de bénéficier d’un équipement performant.

Pour le ministre, c’est clair, ce nouvel outil va revaloriser un type d’enseignement qui souffre, de façon peu compréhensible, d’un manque de reconnaissance : « L’enseignement technique et professionnel dans le domaine de l’horeca ne peut être celui de la relégation. C’est absurde, quand on sait que 6.000 entreprises sont actives dans l’horeca et que la restauration représente 70 % des activités du secteur. Près de Cela représente 30.000 emplois. Autant miser sur l’excellence et faire de Bruxelles, en matière de gastronomie, une ville de renommée internationale à l’instar de Paris ».

Le CTA devrait rapidement voir le jour. Il répond tant à une demande des enseignants que de la profession. Les travaux sont promis pour janvier et dès 2012, il devrait fonctionner à plein rendement. Six ateliers accueilleront dès 2011 une partie des modules du centre. Le premier sera lancé au premier trimestre 2010. La palette des modules sera large : chocolaterie, glacerie, boulangerie, restaurant, bar, cuisine, boucherie.

Le ministre entend aussi ouvrir le CTA aux autres PO, par des partenariats et des conventions : «  La crise financière ne permet plus de multiplier les centres qui se font concurrence. Par contre, une exploitation intelligence d’un centre de référence par différents acteurs permettra d’optimiser les investissements consentis »