Pour participer à la réduction de l’empreinte écologique du secteur touristique et pour également améliorer l’image de marque de la Région de Bruxelles-Capitale axée sur la durabilité environnementale, je souhaite introduire un « label vert » reconnu par les acteurs et la clientèle de l’hôtellerie bruxelloise. Voilà pourquoi, ce mardi 30 mars, une réflexion consacrée à la labellisation environnementale du secteur hôtelier a eu lieu toute la journée.

Il s’agissait d’échanger sur l’opportunité que représentent les labels pour les hébergements touristiques de la Région de Bruxelles-Capitale, d’identifier les obstacles et facteurs de réussite des labels existants, de comparer différents labels actuels en fonction de leur efficacité environnementale et de leur capacité à communiquer, de discuter des modalités d’implantation des labels et enfin, de réfléchir aux articulations et passerelles possibles entre différents outils de labellisation.

J’ai souhaité, dès mon entrée en fonction, la mise en place de cette initiative pour mettre à plat la réflexion à ce sujet. J’ai comme objectif qu’à l’issue de cette journée nous puissions choisir un ou des labels reconnu par les acteurs et la clientèle de l’hôtellerie bruxelloise.

Prise de conscience de l’aspect durable du tourisme

Depuis près de deux décennies, on observe tant chez les touristes que chez les acteurs publics et privés du secteur touristique une prise de conscience de l’importance des enjeux de la durabilité du tourisme.

En effet, la question de la durabilité des produits, services et infrastructures touristiques est progressivement devenue une préoccupation de nombreux acteurs reconnaissant notamment le rôle important de la question environnementale au regard de l’attractivité, la compétitivité et la durabilité des destinations.
Il existe aujourd’hui une grande diversité d’outils et processus visant à inscrire et accompagner le secteur touristique dans l’acquisition d’actions et de démarches plus durables tant d’un point de vue socioéconomique qu’environnemental. Parmi les différents moyens mis en œuvre, les processus de labellisation (les outils d’évaluation environnementale, les systèmes de management environnemental, les labels environnementaux, les écolabels…), se sont fortement multipliés depuis les années 1990 et occupent une place non négligeable dans les processus de régulation volontaire.

Si le niveau d’adhésion des entreprises touristiques demeure actuellement encore faible malgré le grand nombre de systèmes existants, cette myriade de labels de qualité, critères, niveaux d’exigence et procédures d’obtention très variable ont été investis principalement par le secteur hôtelier. L’intérêt affiché pour ces labellisations dans le secteur hôtelier est dû à plusieurs facteurs, dont notamment la demande de la clientèle des hôtels pour de telles démarches, une amélioration de l’image de marque de l’entreprise, la motivation du personnel, l’engagement de la direction, l’opportunité de réduire les coûts d’exploitation, etc.

S’il est vrai que la grande diversité d’outils de labellisation présente à la fois des aspects positifs, dans la mesure où elle démontre l’implication du secteur et la volonté de communiquer sur les démarches entreprises, il n’en demeure pas moins qu’elle génère une confusion tant chez les opérateurs que pour les touristes. De fait, doivent être considérés simultanément des aspects liés à la question de la visibilité du référentiel (fonction de la couverture territoriale et sous-sectorielle), de la facilité de la mise en œuvre de l’outil (simple et didactique vs. complexe et technique) et de la variabilité des coûts (fonction notamment des aides publiques).