Ce samedi, l’asbl « Plateforme Community Land Trust – Bruxelles » organisait une assemblée citoyenne, intitulée ‘Habiter Autrement, c’est possible et j’y participe: En route vers un Community Land Trust à Bruxelles ». Un véritable succès ! Cet événement a rassemblé près de 200 personnes.

La journée a permis de réunir de nombreuses associations et personnes intéressées par le développement de ce mode social et collectif d’accès à la propriété. De nombreuses idées se sont dégagées des différents ateliers qui ont scandé la journée.

Cet événement ainsi que les deux précédentes soirées de ciné-club sur la thématique organisées les semaines précédentes par la Plateforme, ont démontré d’une part la remarquable capacité des associations à fédérer leurs énergies et leurs compétences pour soutenir l’émergence de ce modèle original. D’autre part, elles ont illustré l’intérêt croissant que porte la population bruxelloise à cette formule permettant l’accès à la propriété à de nombreux ménages à bas revenus qui en sont de fait exclus actuellement.

En tant que Secrétaire d’Etat au Logement, je soutiens également l’analyse détaillée de cette formule innovante. C’est pourquoi j’ai commandé une étude de faisabilité sur la transposition de ce modèle américain au contexte de la Région de Bruxelles-Capitale. Elle est en cours depuis novembre 2010 et semble dès à présent augurer des perspectives encourageantes de développement. Par la suite, j’envisage d’assurer le montage d’une ou deux premières opérations pilotes. Pour leur développement, je ne manquerai pas d’articuler mes efforts à ceux effectués par la Plateforme Community Land Trust – Bruxelles.

Si elle advient, la naissance prochaine du concept de Community Land Trust (CLT) marquera assurément une petite révolution dans le secteur du Logement bruxellois, notamment concernant le mode de gestion qui rassemble de manière équilibrée les pouvoirs publiques et initiatives associatives et citoyennes.

Pour rappel, le Community Land Trust en quelques lignes:

Il s’agit en fait d’une structure sans but lucratif qui gère et développe des terrains et bâtiments. Le but: créer ou promouvoir des logements abordables à l’acquisition destinés à des citoyens à faible revenu d’une part, et des équipements d’intérêts collectifs de l’autre. Le modèle repose sur la séparation de la propriété foncière et de la propriété du logement. L’acquéreur devient propriétaire de son logement, mais il laisse la propriété du sol au CLT. Quand le ménage décide de revendre le bien, le CLT le rachète et conserve 75% de la plus-value réalisée pour en faire bénéficier une autre famille par le biais de subsides à l’achat. Le CLT se singularise aussi par un mode de gestion participative en impliquant dans son processus de décision les habitants, les pouvoirs publics et les riverains du quartier.