Le tempo de ces derniers jours a été très élevé. Après le concert de déclarations en tout sens, notamment la fausse note du solo d’un ministre wallon, nous avons eu l’occasion d’accorder nos violons. Aujourd’hui, je suis content de constater que l’harmonie a été retrouvée autour de projets qui répondent concrètement aux besoins des Bruxellois.
Comme, je suis convaincu que la musique adoucit les mœurs, je vous propose dès lors une playlist que j’ai composée spécialement à l’occasion de la Fête de la Musique. J’y reprends des morceaux ou des artistes qui m’ont marqué d’une manière ou d’une autre cette année.
Les albums que j’ai voulu tout de suite acheter :
Il y a d’abord un de mes chouchous belges que j’avais découvert il y a quelques années dans une petite salle de concert à Etterbeek lorsqu’il chantait encore avec ses Pleureurs. J’avais été sidéré par l’énergie que ce géant dégageait. Là, Saule a frappé un énormé coup en s’associant avec un autre de mes chanteurs préférés, Charlie Winston. « Géant » est un album que j’écoute au moins une fois par semaine et il me redonne chaque fois la même énergie positive. Son duo avec Charlie pour la chanson « Dusty Men » est dans mes musts. La version que je vous propose d’écouter ici est celle de Taratata. Quelle cata que d’avoir décidé de supprimer cette émission. Cela dit, paraît qu’elle va néanmoins renaitre de ses cendres sous une autre forme (web).
Mon autre coup de coeur fut sans conteste l’album de Lou Doillon « Places ». J’avoue que je suis fan de presque l’ensemble de la famille élargie des Gainsbourg et Birkin. Mais là, quel timbre de voix… J’adore. J’aimais déjà lorsqu’elle faisait ses spectacles de lectures de textes. Mais en chanson, je craque totalement. Tout le l’album, écrit entièrement par elle, est fabuleux. Il est en outre produit par le talentueux Etienne Daho. Je vous propose d’écouter ici son morceau ICU.
Mes coups de coeur plus « identitaires »
Je fréquente, presque tous les dimanches, le vieux marché aux puces de la place du Jeu de Balle et termine ma ballade par un verre à la Clef d’Or. Tous les dimanches, un chanteur bien bruxelleir nous offre son talent avec sa guitare et parmi le public habitué, il y a notre national Grand Jojo qui a sorti un album de ses principaux morceaux. Celui qui me fait le plus mourir de rire est assez méconnu mais vaut son pesant de belgitude : « patrouille de nuit ». Après ses succès au Cirque Royal, notamment, notre artiste national, qui doit certainement déjà préparer l’hymne de notre équipe nationale pour le Brésil, se produira bientôt à l’Olympia à Paris. Et puis, il y a mon identité d’origine qui provoque aussi son lot d’émotions à travers la musique. Je retiendrai ici une voix pure et profonde, celle de Nena Venetsanou, une interprète extraordinaire du repertoire musical grec. J’ai découvert son album Zeibekiko cette année à Thessalonique. Je pense que peu de musiques me procurent ce genre d’émotion. Enfin, une spéciale dédicace pour une artiste française bien bruxelloise qui a sorti son dernier album récemment, Marie-Laure Béraud.
Mes coups de cœur en concert :
Je retiendrai ici trois concerts jubilatoires. Le premier a eu lieu lors du festival BALKAN TRAFIK qui avait eu l’excellente idée d’inviter l’un de mes groupes grecs préférés : IMAM BAILDI. Une band de jeunes musiciens qui proposent une musique hybride aux accents bien balkaniques sur fond de vieilles chansons grecques. Le deuxième est lié au hasard de m’être retrouvé à New York un jour où le grand Leonard Cohen se produisait en concert dans la mythique salle du Radio City Music Hall. J’ai été bluffé. Avec une mention spéciale aussi pour ses choristes : quelles voix. Le troisième concert fût une surprise organisée à la librairie Filigranes (juste en face de mon bureau) à l’occasion d’une manifestation de soutien à la Grèce. Laurentis Macheritsas et Adamo ont interprété leur duo « au café du temps perdu ». Dans cet album du chanteur grec, on retrouve également, parmi d’autres, un duo avec Christophe que j’ai énormément apprécié « tandis que ».
Mes découvertes au hasard de l’écoute de la radio :
Voilà trois morceaux que j’ai découvert en écoutant une des mes chaines musicales préférées à la radio (Twizz et PureFM). Il est vrai que grâce à Shazam ou SoundHound on peut facilement retrouver les coordonnées d’une chanson et aller plus loin dans la découverte de son auteur et de son oeuvre. Il en va ainsi de « I love you » de Woodkid. Il y a eu aussi un coup de foudre direct pour « Kané » de Fauve. J’adore le rythme et l’interprétation. J’ai trouvé ça frais, original, percutant et beau. Et puis il y a encore « Je fume pour oublier que tu bois » par Ann Keren. J’avais pas reconnu immédiatement que c’était une reprise merveilleuse d’une chanson d’un artiste que j’aime énormément : Alain Bashung. L’album de reprises de ses chansons sorti il y a quelques mois est très réussi. Et puis, il y a le genre censuré : j’ai adoré le rythme en écoutant la chanson à la radio et je déteste les paroles et ce qu’elles véhiculent. C’est ça aussi parfois la musique. Il s’agit de « Blurred Lines de Robin Thicke Feat« .
Ma Playlist sur Deezer : http://www.deezer.com/playlist/445504125