A l’occasion de Brusselicious, Année de la Gastronomie, et à côté des nombreux événements qui animeront cette année et les années à venir, il était important d’organiser un moment de réflexion pour dresser le bilan et les perspectives de la gastronomie bruxelloise, riche par sa diversité et son savoir-faire, et de définir les politiques à mener dans ce secteur dans le courant des prochaines années. Pour cette raison, j’ai participé ce matin à la Journée de la Gastronomie organisée  sur le campus du CERIA. Ce colloque organisé en collaboration avec le Ministre de l’Enseignement de la VGC, Guy Vanhengel, réunit tous les professionnels de la gastronomie pour échanger des idées et des expériences.

J’y ai insisté sur le fait que l’HORECA est un secteur d’activités à haut potentiel en Région bruxelloise et en Belgique qui est synonyme d’emploi pour les Bruxellois-es, de développement économique et touristique. Un secteur qui a également un impact sur d’autres domaines d’activité (agriculture). Les chiffres parlent clairement puisque ce secteur représente 30.000 emplois directs et 15.000 indirects ; 8.700 établissements ; 16 à 20% du PIB bruxellois.

La tenue de cette Journée sur le campus du CERIA n’est pas anodine puisque les instituts hôteliers qui y forment tant d’étudiants ont acquis une réputation en matière d’alimentation qui n’est plus à prouver mais qui reste un défi permanent. Le secteur HORECA connaissant de multiples évolutions, il est indispensable que les Pouvoirs publics prennent leurs responsabilités en matière d’enseignement et de formation pour développer le campus du CERIA comme pôle de référence en matière d’enseignement, de formation et de recherche dans le secteur de l’alimentation. En tant que Pouvoir organisateur, la Commission communautaire française a pris les siennes et continuera à la faire dans le courant des prochaines années. Quelques exemples:

· Construction de six nouveaux ateliers de cuisine équipés de matériel de pointe pour permettre aux élèves et aux enseignants de disposer d’ateliers adaptés à leurs besoins.
· Réorientation progressive des différentes filières qui s’y prêtent vers les principes de l’alimentation durable et développement de collaboration entre les instituts HORECA-diététique et horticoles. Le secteur HORECA a un rôle important à jouer sur le plan environnemental. En charge de plusieurs établissements scolaires formant aux métiers HORECA, de l’horticulture, de la diététique et du tourisme, nous avons l’intention de former et de sensibiliser les jeunes à l’environnement dans lequel ils évoluent. De leur faire comprendre, qu’à travers les gestes qu’ils poseront demain dans une cuisine, dans un potager … ils seront des acteurs de changement de la société. En effet, que ce soit dans un restaurant étoilé, une cuisine de collectivité ou un snack, ces futurs professionnels du métier seront amenés à poser leurs propres choix dans leur cuisine. Or si nous voulons, que ces jeunes utilisent des produits biologiques et de saison, qu’ils fassent appel à des producteurs locaux, qu’ils équilibrent davantage leurs assiettes pour un bienfait sur notre santé, qu’ils suppriment de leurs menus des espèces en voie de disparition … il est essentiel de les sensibiliser et de les former à toutes ces questions qui sont actuellement trop absentes de leur programme de cours.

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