J’ai  présenté les grandes lignes du budget 2013 de la COCOF devant la Commission Budget du Parlement francophone bruxellois.  Je tiens à souligner le travail extrêmement sérieux et responsable de l’ensemble du Collège pour faire en sorte que, malgré un contexte difficile, les services essentiels offerts aux Bruxelloises et aux Bruxellois par nos secteurs, et le personnel de ces secteurs, soient préservés.  Même si nous sommes totalement conscients que notre capacité à rencontrer tous les besoins est totalement insuffisante, la continuité des actions entreprises est garantie, en dégageant les crédits minimums nécessaires à cet effet.  Ce budget 2013 confirme par ailleurs l’engagement pris de mettre la priorité sur la formation  professionnelle et l’enseignement, la politique d’aide aux personnes handicapées et  l’accueil des primo-arrivants.

Présenté en Commission Budget du Parlement francophone bruxellois, le budget 2013 marque aussi un retour à l’équilibre pour la COCOF.  Sans attendre l’échéance de 2015, qui est l’échéance commune à l’ensemble des entités : la COCOF y arrive cette année. C’est un effort significatif d’1,5 millions d’euros qui est réalisé par rapport au budget initial 2012, 4 millions d’euros  depuis le début de cette législature.

Si l’équilibre budgétaire est un soulagement pour le gestionnaire du budget car il s’agit d’assurer la survie de l’institution, le Collège est soulagé de parvenir pour 2013 à éviter l’austérité à l’ensemble de ses secteurs et à son administration.  En période de crise et d’accroissement de la précarité à Bruxelles, c’est essentiel.  De petites marges ont même pu être dégagées pour faire un peu plus dans certains secteurs, car l’offre de services reste insuffisante tenant compte des défis à rencontrer à Bruxelles, renforcés par le boom démographique et le situation de crise économique .

Globalement, le budget initial 2013 de la Cocof prévoit des recettes de 397.867.000 euros, soit une augmentation de 21 millions d’euros par rapport au montant inscrit au budget initial 2012 (376.203.000 €).

Au niveau des dépenses totales, 404.368.000 euros sont inscrits à ce budget initial, soit un accroissement de 20 millions d’euros, dont 60% sont affectés à nos priorités que sont la formation  professionnelle et l’enseignement, la politique d’aide aux personnes handicapées et l’accueil des primo-arrivants.

Comme depuis le début de la législature, l’ensemble des engagements réglementaires vis-à-vis des services et des travailleurs relevant de la COCOF sont respectés, sans toucher aux services offerts ou à l’emploi.  Cela représente la plus grande partie de l’augmentation budgétaire pour 2013.

Concernant l’aide aux personnes handicapées, 4,9 millions d’euros sont globalement injectés par rapport au budget initial 2012.  Outre les moyens supplémentaires destinés, au sein de cette somme, à la poursuite des politiques,  1,002 millions d’euros financeront des nouvelles initiatives et permettront de faire face à la demande croissante en matière d’aides individuelles.

En matière de formation professionnelle, y compris les classes moyennes, l’augmentation de la dotation à Bruxelles Formation est de 3,8 millions d’euros et permet de poursuivre le développement des initiatives s’inscrivant dans le New-Deal, en partenariat avec la Région de Bruxelles-Capitale, qui apporte ces moyens financiers spécifiquement affectés..

Soulignons aussi que la COCOF prendra en charge dès 2013 le pilotage du Plan crèche bruxellois, que lui transfère la Région de Bruxelles-Capitale, avec un montant de 9,6 millions d’euros provenant de la Région et destiné à un appel à projets fin 2013.

Des montants supplémentaires sont dédiés à la mise en œuvre du parcours d’accueil des primo-arrivants  (800.000 € en crédits d’engagement et 500.000 € en crédits d’ordonnancement).

En matière de politiques nouvelles, le Collège a, enfin, notamment dégagé 410.000 euros pour renforcer la santé mentale et les maisons médicales, 374.000 euros pour les dispositifs liés à l’action sociale (médiation de dette, …) et 200.000 euros pour la Culture.  Ces montants s’ajoutent  dans les divers secteurs réglementés à la croissance des crédits sur base des paramètres inscrits dans la législation.

Boucler le budget de la COCOF n’est pas un simple exercice comptable.  C’est chaque année un exercice politique difficile, qui requiert une volonté claire et de la créativité.  Je me réjouis donc du travail réalisé par le Collège qui a établi un budget rigoureux et témoignant de ses priorités politiques.  C’est aussi un budget qui reste marqué par les contraintes propres à la COCOF et à la dynamique de croissance naturelle de ses recettes et dépenses, que le refinancement de notre institution depuis 2010 permet d’absorber temporairement. Dans la mesure de ses moyens, notre institution prend ses responsabilités par rapport à la situation difficile de nombreux Bruxellois, en consolidant le financement de secteurs profondément humains, essentiels au vivre ensemble et à la dignité des personnes, qui sont spécialement mis à mal en cette période de crise économique