20131015_libercity 005En tant que ministre bruxellois du Tourisme, j’ai participé à la journée LIBERCITY. LIBERCITY est un concept vraiment original, mais surtout pédagogique et nécessaire, car il permet notamment à des étudiants bruxellois de 18 à 25 ans, futurs architectes, commerçants, urbanismes, patrons de restaurant ou de lieux culturels, de se rendre compte par eux-mêmes des réalités que vivent les personnes à mobilité réduite dans les espaces publics.

Cette initiative a été lancée par AMT-CONCEPT qui s’emploie depuis plusieurs années à rendre le tourisme et les loisirs à Bruxelles accessibles au plus grand nombre de personnes, en ce compris les personnes à mobilité réduite (PMR).

Les jeunes d’aujourd’hui sont les acteurs et concepteurs de nos villes de demain.

Et puisque tout le monde s’accorde à parler d’inclusion des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, il est indispensable que cette inclusion se fasse au plus tôt dans la conception d’un projet professionnel, qu’elle devienne un réflexe dans l’élaboration de voiries ou de bâtiments, qu’ils soient publics ou privés d’ailleurs.

L’expérience d’AMT-CONCEPT est là pour le prouver, rien ne remplace l’expérience réelle du terrain. A moyen et à long terme, les lieux touristiques doivent être pensés pour permettre à tous et à chacun d’avoir accès à toutes les facettes de la vie bruxelloise.

Lorsqu’un touriste arrive à Bruxelles, tout semble mis à sa disposition pour lui faire découvrir la ville de façon agréable. Pour un touriste à mobilité réduite, ce n’est pas toujours aussi évident, la ville ne se révèle pas à lui de la même manière.
Il est essentiel que les touristes à mobilité réduite puissent disposer d’informations claires, vérifiées, remises régulièrement à jour pour lui éviter les pièges multiples d’une ville comme Bruxelles.

Des améliorations significatives ont été apportées ces dernières années à Bruxelles. Toutefois, l’accessibilité des lieux touristiques est loin d’être acquise, notamment en ce qui concerne les transports publics, les bâtiments publics, les magasins, les restaurants, les espaces de loisirs, etc.
Or, il est évidemment légitime pour les PMR de pouvoir accéder à l’ensemble de l’offre comme les restaurants, les hôtels, les activités culturelles et autres loisirs qu’offre Bruxelles.
Il est donc important de mettre sur pied encore et encore des actions de sensibilisation, comme c’est le cas aujourd’hui.

En plus d’être ministre du Tourisme, je suis également Secrétaire d’Etat en charge du Logement à Bruxelles.
La concrétisation du droit à un logement décent pour tous les Bruxellois et les Bruxelloises est l’axe prioritaire de l’action politique que je mène depuis le début de la législature. Pour les publics fragilisés, parmi lesquels figurent en première ligne les personnes à mobilité réduite notamment, l’accès au logement reste un véritable défi. Pour ces femmes et ces hommes, la vie en autonomie ne peut pas souvent se concevoir sans un accompagnement social.

A la croisée de plusieurs compétences, la question du logement, de l’hébergement et de l’accompagnement social de ces publics fragilisés a déclenché une réflexion concertée entre les différentes institutions bruxelloises.

L’offre et la demande en logements adaptés pour personnes à mobilité réduite restent fort méconnues, alors même que des possibilités existent et sont diversifiées.

En effet, la Région a déjà adopté plusieurs dispositifs pour favoriser la construction de logements à destination des personnes à mobilité réduite dans le Plan logement.
J’ai pour objectif d’introduire désormais systématiquement, dans chacune des opérations du Plan Régional du Logement, 5% de logements adaptés à des personnes à mobilité réduite. Et le nouveau contrat de gestion impose 75% de logements accessibles pour les projets du Plan Régional du Logement.

Encore faut-il que l’information suive et que les associations d’accompagnement, les personnes mêmes et leurs familles soient informées ! La réflexion est intervenue lorsque j’ai tenté d’évaluer la nécessité d’accroître l’offre de logements adaptés. (collaboration avec ANLH – l’association Nationale pour le Logement des personnes Handicapées).

J’ai d’une part constaté que les spécialistes du handicap mentionnaient un manque d’offre important, surtout dans le contexte actuel où la politique de maintien à domicile questionne l’offre classique des institutions spécialisées.
Les problèmes que rencontrent les personnes à mobilité réduite ne se limitent toutefois pas strictement à l’adaptation de leur logement, mais bien à l’adaptation du cadre de vie. Il faudra donc également travailler sur l’accessibilité des abords des projets, des services de proximité, les logements des proches …
Nous devons donc créer ensemble aujourd’hui une « destination accessible et adaptée» et non plus simplement avoir des « bâtiments accessibles ». C’est ce qui fera de Bruxelles une ville durable pour les années qui viennent, une ville pour toutes et tous !