image fonction publiqueBien qu’elle soit le premier bassin d’emploi du pays, Bruxelles est néanmoins confrontée à un taux de chômage très élevé. Il semble en outre que les emplois présents à Bruxelles et ceux créés quotidiennement ne profitent pas assez aux Bruxellois. Ce paradoxe est également valable au sein de la fonction publique.

Il y a dix ans, j’étais le premier à dénoncer cette situation. Je l’avais notamment fait par le biais d’une étude sur le taux d’emploi des Bruxellois dans la fonction publique que j’avais lancée en 2003 et que j’ai réactualisée à plusieurs reprises (en 2006 et en 2009). Malheureusement, mes conclusions étaient identiques : trop peu de Bruxellois avaient accès aux emplois publics. Face à ce constat, j’avais proposé dès 2008 à la Région de Bruxelles-Capitale d’agir concrètement en faveur de l’emploi des Bruxellois dans la fonction publique. Pour ce faire, j’avais présenté une résolution adoptée à l’unanimité par le Parlement régional afin de demander la mise en place d’un plan d’actions.

Je suis donc particulièrement ravi de voir ce travail aboutir aujourd’hui, à l’issue d’une rencontre entre les membres du Gouvernement et l’ensemble des directeurs des organismes d’intérêt Publics (OIP) et des administrations bruxelloises. Des opérateurs régionaux tels que Citydev, la STIB, Bruxelles Environnement ou Actiris se sont donc rassemblés autour de la même table que le Gouvernement pour mettre en place un plan d’action afin de renforcer la présence de Bruxelloises et de Bruxellois dans la fonction publique.

En attendant que ce plan d’actions ne produise ses effets, je reste convaincu qu’il est essentiel de travailler en amont grâce à la formation des jeunes Bruxellois. Cela passe notamment par la revalorisation de l’enseignement qualifiant en Région bruxelloise. J’y travaille notamment au sein des établissements de la Cocof dont je suis en charge. Avec la 7e technique de qualification « Assistant(e) aux Métiers de la Prévention et de la sécurité » (7 TAPS) à l’Institut Emile Gryzon, sur le campus du Ceria à Anderlecht, nous préparons de nombreux jeunes Bruxellois à l’examen de recrutement de police en collaboration avec l’Ecole régionale et intercommunale de Police (ERIP). Selon moi, il est essentiel de développer ce genre de formation qui débouche concrètement sur un emploi. A l’heure où la lutte contre le chômage des jeunes est pointée comme un enjeu prioritaire en Région bruxelloise, cette section démontre tout le potentiel de l’enseignement qualifiant en matière de mise à l’emploi des jeunes puisque près de 100% des jeunes qui ont suivi ces études ont trouvé un emploi dans les mois qui ont suivi la fin de leur cursus scolaire.

Enfin, parallèlement à cela, le budget de la Cocof confirme que la formation des jeunes pour les aider à accéder aux emplois publics ou privés reste une de ses premières priorités. Le Gouvernement francophone bruxellois a d’ailleurs prévu un budget de 4 millions € pour financer la Garantie Jeune. Ce dispositif, cofinancé par l’Union européenne, vise à garantir 3.000 formations, 2.000 stages et 1.000 emplois en deux années. Ce dispositif constitue également une réelle opportunité pour former de nombreux-ses Bruxellois-es aux examens de recrutement organisés par les employeurs publics.