Depuis le début de la législature, je m’attèle à inscrire les projets du Plan Régional du Logement dans des partenariats forts. C’est dans cette optique que, ce matin, j’ai inauguré le projet de construction d’un nouveau quartier basse énergie à Lennik qui concerne 200 unités de logements (130 logements sociaux et 70 unités de logements moyens), organisés autour d’un vaste jardin intérieur collectif. Rencontre et cohésion sociale sont assurément les mots-clés de ce projet, qui se veut également exemplaire sur le plan du développement durable.
Le chantier que nous avons inauguré ce matin est l’un des premiers dossiers que j’ai mené à son terme, fruit de l’excellente collaboration entre la Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale (SLRB), la commune d’Anderlecht, le Foyer Anderlechtois et le partenaire privé Thomas & Piron.
Ce dialogue étroit et permanent entre acteurs a permis de faire aboutir ce projet en un temps record.
Malgré l’effort financier régional, la mise en œuvre du Plan Régional du Logement a connu dans le passé une série de difficultés.
Aussi, dès mon entrée en fonction, et suite à un tour des 19 communes, il a été décidé de mettre en place pour les communes concernées par plusieurs projets du Plan Régional du Logement un Comité de suivi spécifique. Ces Comités réunissent l’ensemble des acteurs impliqués et permettent à toutes les parties de suivre de près l’évolution et d’intervenir à chaque étape importante de montage des projets.
Ces réunions requièrent un investissement important de la part des partenaires, mais renforcent réellement le dialogue et l’esprit de partenariat. A Anderlecht, à Schaerbeek, à Uccle, à Bruxelles-Ville … partout où les Comités sont opérationnels, ils ont démontré après quelques mois de fonctionnement que la qualité des projets s’améliore et qu’ils se concrétisent plus rapidement. Ils ont également permis dans bon nombre de Communes d’identifier de nouveaux projets.
C’est une nécessité absolue car le défi est de taille.
Il s’agit aujourd’hui de répondre efficacement au besoin fondamental de se loger, besoin défini par la plupart des États européens comme un droit. Il s’agit aussi d’un des axes forts de la Déclaration de politique générale du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale.
L’offre et la demande de logement, et ce tout particulièrement dans les métropoles et grandes villes, ne s’ajustent pas de manière satisfaisante, et les prix d’accès au logement – que ce soit sur le plan des loyers ou des acquisitions – sont inaccessibles pour un nombre de plus en plus croissant de citoyens.
La croissance démographique des cinq dernières années en Région Bruxelloise – plus de 65.000 habitants soit 13.000 par an – rend plausible qu’en 2020, la Région comptera 1.200.000 habitants. Cette évolution annoncée se base sur deux facteurs : un solde naturel positif et en croissance et un solde des migrations externes positif et en croissance forte sur la période 2005 à 2020 ; par contre le solde des migrations internes – entre la Région de Bruxelles-Capitale et les deux autres régions – reste négatif et cela devrait même s’accentuer selon les prévisions du Bureau du plan.
S’ajoutent à cela les listes d’attentes qui existent actuellement dans les différents secteurs du logement public : plus de 36.000 ménages sont en attente d’un logement social.
La Déclaration de politique générale du Gouvernement entend manifestement y répondre en indiquant un objectif global de 15 % à terme de 10 ans en matière de « logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale ».
La réussite de la lutte contre la crise du logement requiert cependant un engagement actif de l’ensemble des acteurs, régionaux et locaux. En voici le résultat.
Désormais, la politique du logement doit être conçue comme la politique de l’habitat durable, à savoir une politique qui, d’une part, intègre les biens physiques que sont les logements dans une chaîne de production respectueuse de l’environnement et de l’économie des ressources, et qui, d’autre part, assure la cohésion sociale en dotant les logements des équipements collectifs adéquats.
En matière de durabilité, je souhaite que les projets adoptent une attitude tournée vers l’avenir, qui combine réduction drastique de notre empreinte écologique et adaptation de nos fonctionnements sociaux et économiques aux nouvelles donnes.
Ce projet important de 130 unités de logements sociaux et 70 unités de logements moyens s’inscrit dans cette politique volontariste.
Le projet intègre différentes techniques dans le domaine de l’éco-construction (conception compacte, système centralisé de chaudières gaz à condensation, production eau chaude par des panneaux solaires, ventilation double flux, choix des matériaux de construction, mesures antibruit…).
Mais le complexe sera également complété à court terme d’un nouveau bâtiment qui viendra s’implanter au centre du jardin collectif, un équipement collectif destiné à recevoir un lieu de rencontre et cohésion sociale.
Le partenariat entre la Région de Bruxelles-Capitale et la Commune d’Anderlecht aura ainsi permis d’ériger un véritable nouveau quartier à Anderlecht, un nouveau quartier portant une attention particulière à la performance environnementale et la cohésion sociale, un lieu de vie pour ses futurs habitants.
Voir toutes les images du projet Lennik. (en haute définition)
1 comment
A.N. says:
Août 27, 2010
« j’ai inauguré le projet de construction d’un nouveau quartier basse énergie à Lennik »
Quand on va rue d’Anvers, on n’est pas à Anvers. La Route de Lennik à Anderlecht, n’est pas à Lennik!