Le magazine Moustique consacre cette semaine un dossier très détaillé sur l’évolution des prix de l’immobilier en Belgique et particulièrement en Région bruxelloise. On le sait, devenir propriétaire est devenu un rêve de plus en plus difficile à concrétiser pour les jeunes ménages bruxellois. D’un côté, les prix sur le marché de l’immobilier ont fortement augmenté au cours des dernières années. Ce phénomène se fait parfois ressentir de façon plus aigüe dans certaines communes. D’un autre côté, le souhait de devenir propriétaire est souvent barré par l’attitude des banques qui rechignent de plus en plus à accorder des prêts.
Face à ce constat, les responsables politiques ne peuvent baisser les bras avec fatalisme. Dans une interview que vous pouvez lire dans le magazine de cette semaine, j’expose les nombreuses solutions et pistes innovantes que la Région de Bruxelles-Capitale met en place pour aider les ménages à accéder à la propriété.
En effet, jamais le secteur du logement n’a bénéficié d’autant de mobilisation. Cela se traduit de différentes manières. Il y a d’abord les actions du Fonds du Logement qui ont permis à des familles à faible de revenus d’obtenir un prêt très avantageux pour faire l’acquisition de leur habitation. En 2012, plus de 1300 prêts ont de la sorte été octroyés. D’autres opérateurs fournissent également des réponses publiques. Dans le cadre de l’Alliance habitat, ces réponses seront renforcées. Le Fonds du Logement assurera notamment la construction de 1000 logements qui seront mis à la vente pour ces ménages qui peinent à trouver des logements abordables. Les contrats de quartier durables permettront la construction de 600 logements et Citydev (ex-SDRB) devrait avoir permis à des Bruxellois d’acquérir autant de logements d’ici 2015.
La Région ne peut pas tout. J’en suis bien conscient. C’est la raison pour laquelle, dans l’interview que j’ai accordée au Moustique, je plaide pour des Assises du logement. L’objectif est de rassembler autour de cette thématique essentielle pour nos concitoyens l’ensemble des acteurs politiques des différents niveaux de pouvoir et privés. Je pense notamment au secteur bancaire. L’exemple des prêts Booster du Fonds du Logement sont là pour démontrer aux banques qu’il est possible d’octroyer des prêts aux personnes à bas revenus. Toutes ces personnes remboursent bien leurs prêts du Fonds, alors pourquoi ne serait-ce pas possible pour les banques?
Enfin, je rappelle que des formules créatives de logements peuvent également apporter une part de la réponse. Je pense notamment au Community Land Trust, aux groupes d’épargne solidaires ou à l’habitat groupé. Cela fonctionne aussi grâce au soutien de la Région de Bruxelles-Capitale.
Le reste de mon interview est à lire dans le numéro de Moustique du 4 décembre